Dans cette dernière partie de notre triptyque sur les PNJ, on s’intéresse plus particulièrement à leur interprétation. En commençant par répondre aux questions des auditeurs : comment dépasser l’archétype (malgré la tendance -supposée- des joueurs à vouloir les simplifier), comment insérer les PJ dans les échanges entre PNJ sans les priver d’agir, comment gérer l’improvisation des dialogues quand on a déjà toute la caractérisation à gérer (voix, lexique, etc.)… ?
Ce qui nous amène justement aux sujets de ce podcast :
● cadrer l’intervention des PNJ selon ses intentions »ludo-narratives »,
● exploiter la caractérisation progressive déjà mentionnée comme guide de roleplay, « modeler » peu à peu l’apparence des PNJ (silhouette, détails physiques, posture, costume, accessoires, gestuelles…),
● quelques questions fondamentales pour construire une personnalité,
● qu’est-ce qu’on prépare, qu’est-ce qu’on improvise et qu’est-ce qui mérite d’être laissé dans le flou,
● l’interprétation « par lots » (voir CL#1),
● le jeu d’acteur pour les MJ : attirer l’attention, occuper l’espace (bouger de votre chaise), investir la gestuelle, le regard… et oser déranger et émouvoir,
● se mettre en condition et s’exercer,
● le roleplay des PNJ par table virtuelle (exploiter le son, et le silence)…
Notre prochaine émission portera sur les décors comme espace ludo-narratif : paysage, ambiance, circulation et terrain de jeu.
N’hésitez pas à nous laisser vos questions dans les commentaires !
Podcast: Play in new window | Download
Je m’insurge… il a presque fallu attendre pour avoir la 3éme partie [Humour Inside].
Merci pour cette rapidité de mise en ligne 😉 (yapuqu’a écouter :D)
On devait publier hier mais il y a eu un problème technique… 🙁
Génial comme d’hab 🙂
Maintenant il va falloir être patient… :/
By the way, vous avez une idée du temps entre chaque carnets à peu près ? Vous vous imposer un rythme ou c’est quand vous avez le temps/l’inspiration ? =)
Entre les congés, les fois où on se retrouve avec 3-4h de bande qu’on fini par découper en plusieurs morceaux et celles où le montage attend son tour (vu que Kobal se cogne aussi les autres Radio Rôliste et Valnuit), la périodicité est encore assez vague.
Mais on devrait tâcher de se caler doucement sur environs un par mois.
Ok d’acc =)
Hâte de voir la suite !
Tiens puisque je suis d’humeur à vous harceler je vais lancer une autre proposition dans la boite idée 🙂
Le double meujetage (erreurs courantes, conseils, opportunités, etc…)
Voilà ^^
Je ne sais pas si on aura matière à en faire un Carnet (je n’en ai pas une très grande expérience, ça concerne quand-même pas grand-monde et les méthodes dépendent énormément de chaque binôme), mais je note. Si ça se trouve, on fera un de ces jours un numéro sur « les manières alternatives de mener » (multi-MJ, multi-tables, MJ alternés…).
Pingback: La connexion joueur-personnage 2 | Je ne suis pas MJ mais…
Bon podcast (comme d’habitude j’ai envie de dire), continuez comme ça ;).
Pour le prochain sujet, allez-vous parler de l’interprétation du décors par le MJ (création, évocation etc..) ou de l’utilisation d’outils (son d’ambiance pour « sonoriser » le décors, plans pour l’aspect visuel etc..) ?
Une question au passage. Lors de la description d’un environnement, comment faire pour éviter que les joueurs ne se focalisent que sur les éléments décrit…. je m’explique, lors de certaine scénes, l’environnement (décors etc..) a une importance, si ce n’est vis à vis de l’interaction que le PJ vont avoir avec lui ou vis à vis d’un indice qu’il faudrait qu’ils trouvent. Ces éléments devront apparaitre dans la description de la pièce… et donc risque d’être trop « voyant ». J’utilise déjà plusieurs « solutions », mais j’aimerai avoir votre avis sur la question.
Tant qu’à être là 😀 quelques autres points :
– Lorsque le groupe de PJ est scindé (en 2 ou 3), comment faire pour éviter que les PJs de « l’autre groupe » ne s’ennuient ?
– Quelle est votre limite en terme du nombre de joueurs (pour un seul MJ)
– J’ai eu dernièrement plusieurs remarques , de la part de mes joueurs, du type : » Je n’ai pas fait attention à ce que tu disais, parce que ça ne concernait pas mon perso »… Avez -vous déjà été confronté à ce genre de réaction… et dans ce cas, comment avez-vous fait pour que ça ne se reproduise pas.
Merci pour vos lumières 😉 (et votre patience :D)
*** censuré ****
Bonjour,
Je viens de voir – et de censurer – ton message.
Je passe rapidement sur le fait qu’il n’est pas posté au bon endroit pour en venir au cœur du problème : je n’accepte pas d’attaques ad hominem aussi outrancières dans les commentaires. Je t’invite à le reformuler de manière plus constructive et argumentée.
Vache, ça en fait des questions sans rapport avec le décor. Chani, si j’ouvrais une hot-line pour les MJ, combien tu serais prêt à payer ton abonnement prémium ? 🙂
Il y a des moments où tu dis « vous » : j’espère que tu n’es pas en train de me vouvoyer, quand-même… õ_0
La prochaine fois, on va vraiment parler de la conception (et de la gestion) ludo-narrative de l’espace, en réalité (mais avouez que ça faisait un titre affreux) : il est possible qu’on parle de supports secondaires comme les illu ou l’ambiance sonore (à ce stade, je ne sais pas encore), mais l’essentiel de l’émission sera consacrée à l’espace comme élément ludo-narratif.
Concernant la dispersion des PJ, il me semble y avoir déjà répondu (était-ce dans l’Art d’être Joueur ou plus tôt ?). Pour les apartés, j’applique une règle de 5min par tête de pipe (donc deux joueurs ont droit à 10min max dans la cuisine).
Si les perso sont séparés mais que tous les joueurs sont présents autour de la table, alors la question devient : comment faire en sorte que ce qui arrive aux copains soient intéressant pour les joueurs-spectateurs ? Et ça, franchement, ça dépend beaucoup de l’intrigue, de l’ambiance, du comportement des PJ actifs, du roleplay des joueurs…
Dans l’absolu, il y a quand-même pas mal de choses à faire (personnellement je mélange un peu tout ça selon les circonstances, mais j’emploie rarement moins de deux techniques à la fois :
● traiter en accéléré la plupart des événements qui ne concernent qu’une partie des joueurs,
● esquiver fréquemment le problème en se débrouillant pour que la majorité des joueurs puissent incarner des perso alternatifs dans les scènes où leurs protagonistes ne sont pas,
● limiter le temps de séparation (donc non seulement éviter de consacrer plus d’une demi-heure à une fraction du groupe, mais également faire du montagne alterné : on accorde 10min à Truc et Chose, puis on revient 5min à ce que fait Bidule, puis on repasse à Truc et Chose…),
● donner un truc à faire aux « absents » : chez moi, par exemple, c’est le moment que les techniciens (ingénieurs, hackers, sorciers, artificiers, tacticiens…) sont sensés consacrer à bricoler leurs plans dans leur coin (d’autant que la plupart de mes joueurs peuvent alors se gérer tout seul : il lance leurs dés, ils comptent leurs pions, ils m’annoncent le résultat honnêtement…), les investigateurs utilisent leurs temps morts pour mettre leurs notes au propre, consulter les dossiers ou actualiser le tableau (velléda) d’enquête… Il n’y a que deux règles : il faut que ça aie un rapport avec la partie et que ça puisse se faire presque entièrement en silence (quitte à ce que deux joueurs aillent discuter entre eux dans la pièce d’à côté),
● se préoccuper sérieusement de ce qu’on appelle « la valeur de spectacle » : lorsqu’une scène qui n’occupera pas tout le monde mérite vraiment d’être développée, il faut qu’elle soit assez prenante pour que même les spectateurs y trouvent du plaisir
● au pire, faire tenir le hors-jeu durant les absences : avec mon groupe local, c’est pendant qu’on est absent d’une scène qu’on en profite pour aller aux chiottes, fumer sur le balcon, rappeler la baby-sitter, éplucher les légumes pour le dîner, remettre du café à chauffer, aller chercher des bières ou nettoyer le tableau, par exemple.
En mélangeant tout ça, personnellement, j’ai l’impression qu’aucun de mes joueurs ne s’ennuie même quand il n’occupe pas le devant de la scène.
J’accepte plus ou moins de joueurs suivant les parties et le genre de jeu : je vais jusqu’à 7 ou 8 pour de la grosse déconne en convention (j’emploie alors des jeux qui exploitent largement les délires des joueurs), je tombe à 2-3 joueurs lorsqu’il s’agit de faire dans l’intimiste ou dans l’horreur, je tâche de me limiter à 4 quand je mène par table virtuelle ou sur des jeux qui demandent pas mal de réflexion…
Disons qu’au global, je tourne à 4-5 joueurs, mais ça dépend vraiment des circonstances.
Je ne sais pas si on peut éviter que des gens se déconcentrent lorsqu’ils passent plusieurs heures assis sur une chaise. Il y a certes pas mal de techniques qui vont inciter les joueurs à prêter attention à ce qui se passe pour d’autres plutôt que de jouer à Candy Crush, on peut également rattraper leur attention de 1000 manières, prêter attention à la valeur de spectacle sus-citée et même leur donner un truc à faire, on peut jouer sur le rythme de jeu et la répartition des pauses… Mais au final, ça va se résumer à « à quel point votre partie est suffisamment prenante pour que les participants restent concentrés », ce qui dépend très largement des qualités du MJ, du scénario, de l’investissement des joueurs… et en réalité on y échappe jamais complètement.
Encore merci pour tes conseils.
Le Vous que j’utilise, c’est pour poser la question aux animateurs du podcast (toi et Kobal ou toi et Mickaël) ;).
Disons que les questions que je te pose découlent directement des observations que j’ai fait suite à l’écoute des carnets…. C’est ça de déclencher des remises en questions :D.
Ceci dit, en effet, j’abuse de ta gentillesse.. Je vais me calmer sur mes questions 😉
Continuez comme ça. Au plaisir de vous écouter / lire.
Je ne pense pas que tu abuses Chani : si je n’avais pas envie de répondre, je ne le ferais pas. Mais comme j’ai aussi envie de me moquer, je me permets. 😉
Donc tu es un peu taquin… je le note 😛
Bonne journée.
excellent podcast
très utile
Merci Sébastien pour tes « Carnets Ludographiques ». Comme d’habitude c’était intéressant mais cette série consacrée aux PNJ était tout particulièrement instructif même pour un vieux rôliste comme moi toujours à la recherche de petits trucs & astuces pour s’améliorer. Certes j’ai dû me réécouter les deux premiers morceaux plusieurs fois pour bien tous assimiler car le sujet est plus vaste qu’on ne le pense mais la pédagogie dont tu as usé pour en expliquer le plus largement possible les tenants et les aboutissants est la preuve qu’on peut parler des techniques liées aux jeux de rôle sans forcément avoir besoin d’entrer dans une pseudo philosophie de bas étage (je ne vise personne en disant çà ! Enfin, encore que..). Par faute de temps je n’ai pas encore eu l’opportunité d’écouter tes Carnets liés aux Décors et aux Bases de la Mise en Scène (sujet aussi vaste que les PNJ) mais j’ai grand hâte de m’y mettre durant cette période de fin d’année.
Tant que j’y suis, je profite aussi de ce message pour remercier Kobal et toute l’équipe derrière l’émission pour ces (presque) cinq années de bons et loyaux services. J’ai pas trop l’occasion de participer à la vie du blog (ce que je regrette).. mais même si je fais partie de la communauté silencieuse de cette blogosphère je n’en pense pas moins que du bien de Radio Rôliste.. donc merci à vous tous !
à bientôt, Alain.
Merci !
On va continuer à tenter d’améliorer l’aspect pédagogique des Carnets, mais je suis déjà bien content que ça serve à des gens. 🙂
Merci pour ces excellents podcasts. Qui restent très constants.
Une piste complémentaire peut être à la définition progressive. Les listes de figurants un peu hauts en couleurs: https://akantor.net/De-l-importance-de-Figurants.html
Ça intéressera peut être ceux qui auront lu les commentaires jusqu’ici.