Dans cette première partie de notre série de carnets sur « l’Art d’être Joueur », nous abordons principalement…
● l’importance des « bonnes manières » trop souvent négligées aux tables de jeu, particulièrement l’intérêt d’établir un cadre qui va faciliter l’écoute, l’expression de soi et donc la création commune (sur laquelle repose une grande part de notre loisir),
● les prérogatives et responsabilités des joueurs, qui sont autant de moyens de manifester ses envies et de participer à la fiction commune,
● comment programmer ses futures aventures lors de la création de perso, pour incarner des protagonistes qui non seulement vous amusent vraiment sur la durée, mais avec lesquels vos camarades aient envie d’interagir,
● rendre son personnage « sensible », c’est à dire non-seulement « tangible » pour les autres mais aussi mettre en place un roleplay expressif, vivant et donc réactif à ses propres aventures,
● comment « faire illusion » en connaissant juste assez les sujets (et les règles) qui concernent votre personnage pour lui permettre de briller et
● la prise de décision en groupe, histoire de passer plus de temps à vraiment jouer qu’à causer de ce qu’on pourrait faire…
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Et un lien vers le vieil article sur la création de personnage (publié sur le SdEN en 2002) mentionné dans l’émission.
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Intéressant podcast, accessible et d’une durée parfaite pour mon trajet du matin (ou comment commencer l’écoute sur le quai de la gare et la terminer en arrivant devant le boulot).
Petites questions donc pour prolonger le sujet :
– Quel volume de texte pour un bon background de PJ ? Quand j’étais conteur en GN vampire persistant, j’ai vu des historiques de vampires faisant parfois 30 à 40 pages écrit petit… C’est un peu dur à digérer pour un MJ…
– Y’a pas mal de backgrounds qui exploitent la notion des secret d’un personnage, vous en pensez quoi ? Souvent le joueur ne veut pas que le secret soit découvert, parce que ça met son personnage en danger, mais un secret jamais révélé a-t-il un intérêt en jeu ? Comment un joueur peut-il gérer les secrets de son personnage pour en faire profiter les autres et en conservant son plaisir de jeu ?
– De même et pour prolonger le thème des persos monolithiques, certains joueurs conçoivent des personnages de manière à ce que le MJ n’ait aucune prise sur eux, ils jouent des orphelins, déracinés et errants, sans faiblesse qui pourrait les impliquer dans le jeu. De véritables murder hobos comme disent les podcasteurs US; des clodos meurtriers qui errent de donjon en donjon (ou de soirée en soirée, de bibliothèque en bibliothèque…) sans autre lien et objectif que la résolution des obstacles placés sur leur chemin. Quels conseils donner à ces joueurs pour qu’ils profitent plus du jdr ?
Un truc qui me titille souvent comme meneur c’est de bien poser avec les joueurs le « contrat ludique » (comprendre le contrat social sans tout ce qui touche au bon comportement des joueurs).
En gros pourquoi on est là et quel est l’approche de la partie? Si en tant que joueur tu n’exprimes pas clairement que tu veux de la baston totalement épique et que le meneur te lance dans des histoires d’intrigues politiques et de secrets dans des alcoves ça va pas le faire.
J’ai déjà vu à une partie des joueurs se limiter alors qu’on jouait du pulp totalement décomplexé. C’est bien au meneur de s’exprimer là dessus mais aussi aux autres joueurs de le dire: « OSEF on est là pour tarter du streum ». C
Et c’est une question que tu voudrais qu’on traite à l’antenne ?
Une seule question, à quand la suite ??
Intéressant podcast (comme d’habitude). J’aurais pense que la base serait plus oriente sur la manière de se comporter en tant que joueur avec le reste du groupe, que de faire un perso cohérent avec du background et des motivations.
Personnellement, j’ai quelques principes que je tente de respecter lorsque je joue (je les resume ici : http://seriouslythegame.blogspot.com/2014/09/seriously.html) qui partent du principe qu’en ayant une telle attitude en partie, cela va pousser les joueurs a travailler les aspects dont vous parlez dans ce podcast (background du perso, réaction du PJ aux évènements, roleplay, signes distinctifs…).
Je serais aussi intéressé de savoir si vous pensez que la présences de femmes a la table a ou doit avoir un impact sur la manière de jouer. Ce n’est pas un sujet polémique, c’est une vrai question très actuelle (pour lesquelles j’ai mes propres réponses).
Je note vos questions. 😉
La réponse : tout dépend des femmes et des tables. En général elles sont choyées et amènent un climat favorable. Certaines se conduisent en bourrines qui émasculent à tour de hâche, d’autres veulent jouer les fleurs délicates.
D’après ce que j’ai pu voir, elles ne sont majoritairement pas féministes, et s’en portent très bien (au dam des hommes féministes ).
On fréquente pas du tout les mêmes joueuses… 😀
Le lien portant vers la création de personnage a sauté.
En fait il n’a jamais marché (il y avait un espace en trop) mais tu es le premier à le remarquer ! Merci, poditeur archéologue ! 😉